LA RENTREE DU NOUVEAU CONSEIL PRESBYTERAL
Chers amis, ils seront 12 millions à retourner sur les bancs de l’école le 2 septembre et autant de parents, de familles et d’enseignants vont inaugurer ce nouveau calendrier. En France beaucoup de nos institutions s’ajustent sur le rythme scolaire et les Églises ne font pas exception.
Dans notre paroisse, très étendue, le nouveau conseil presbytéral aussi fait sa rentrée ! La reconnaissance liturgique de notre nouveau conseil aura lieu dimanche 22 septembre. Ce sera aussi l’occasion de remercier les anciens conseillers qui ont laissé leur place.
Peut-être que certains d’entre nous s’interrogent sur le rôle du conseil et sa mission au sein de la paroisse ?
Chercher l’unité dans la diversité
Il n’est pas toujours simple de vivre l’Église lorsque ses membres, comme au sein d’une grande famille, ont des attentes différentes personnelles ou communautaires parfois contradictoires. L’Église protestante Unie de France est organisée selon le régime presbytéro-synodal. C’est à dire que notre Église locale n’est pas un électron libre. Elle est issue de l’union nationale luthéro-réformée. Qu’est-ce que cela implique pour la vie de nos communautés ?
Comment ça fonctionne ?
Chacune de nos paroisses est organisée comme une association « loi de 1905 ». Ceux qui ont demandé à être inscrits comme membres ont droit de vote lors de l’assemblée générale qui a lieu une fois par an. Cette assemblée générale élit le conseil de laïcs qui « gouverne » l’Église locale, et qui s’appelle conseil presbytéral.
Chaque conseiller est élu pour un mandat renouvelable de quatre ans. Le pasteur est ministre du culte envoyé par l’Église protestante Unie de France. Il est membre de droit de ce conseil. Le conseil presbytéral élit un président ou une présidente qui est en général un laïc mais qui peut être aussi un pasteur. C’est ce conseil qui prend toutes les décisions qui concernent la vie de la paroisse. Elle gère son budget localement et une bonne partie de ce budget est versée à l’Église Protestante Unie pour son fonctionnement et ses actions : rémunération des pasteurs, retraites, facultés de théologie, solidarité avec les Églises d’autres pays du monde, synodes, actions et animations, etc. Le conseil presbytéral avec son pasteur veille sur notre vie communautaire.
Quelles priorités ?
Nous pouvons considérer trois axes majeurs pour la vie de notre Église : l’écoute du texte biblique afin de discerner le chemin que le Christ nous ouvre aujourd’hui, l’espérance et la joie qu’il nous donne et la mission particulière et collégiale qu’il nous confie. Cette mission est aussi un défi dans ce monde continuellement en mouvement où l’esprit de compétition prédomine et l’isolement spirituel grandit aux deux extrémités de la vie chez les plus jeunes et les plus âgés. Or, « Il n’est pas bon pour l’humain d’être seul » Gn 2,18.
Trouver le bon équilibre
Aujourd’hui, la tentation est de multiplier les activités, de charger nos agendas au risque d’épuiser les bonnes volontés. L’autre écueil est de s’opposer au moindre changement au risque d’offrir un contre témoignage à ceux qui sont en quête d’une communauté où pouvoir partager leur foi.
Le conseil et son pasteur ont la charge et la responsabilité de veiller à maintenir cet équilibre entre la place légitime laissée aux nouveaux venus en discernant de nouveaux ministères et l’accompagnement des plus anciens dans le respect de ce que confesse notre Église Protestante Unie de France dans sa constitution et les décisions de ses synodes régionaux et nationaux. Il porte le souci d’organiser la formation biblique, spirituelle et ecclésiale ainsi que la célébration régulière du culte main dans la main avec son pasteur. Ce compagnonnage Conseil – Pasteur veille à l’état spirituel de la communauté. Il est au service du seul véritable chef de l’Église : Jésus-Christ. Alors, souhaitons bonne route à ce conseil renouvelé, enthousiaste et désireux de vivre l’Église en témoignant de l’Évangile. Veillons les uns sur les autres dans la confiance que nous donne le Seigneur et sa bénédiction renouvelée.
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi » (Jean 17, 21).
Corinne Danielian-Verdin