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Un peu d’histoire
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Avant la révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, une paroisse très vivante
La communauté s’est créé très modestement vers 1555 autour de quatre ou cinq artisans, dont Bernard de Palissy, artisan potier et émailleur. Malgré les persécutions qui se déchainent dans la région contre les protestants (Bernard de Palissy est arrêté, le pasteur Philibert Hamelin est brûlé vif à Bordeaux), la paroisse est très vivante. L’édit de Nantes autorise la construction d’un temple à Saint-Vivien. Les pasteurs saintais exercent une influence remarquable dans le fonctionnement des Eglises de Saintonge. Touchées par les premières mesures anti-protestantes prises par Louis XIV, la communauté compte encore 1 000 à 1 500 fidèles à la veille de la révocation de l’édit de Nantes
Le temps de l’Exil
La Révocation de l’Edit de Nantes interdit aux protestants de pratiquer leur religion. Le temple est détruit. C’est le temps de l’exil pour une centaine de protestants, surtout vers l’Angleterre et la Hollande. Pour ceux qui restent, c’est le temps d’une église clandestine, avec des cultes de maison ou au Désert, c’est-à-dire dans des lieux écartés et secrets, connus des seuls protestants. On s’y rendait muni d’un « méreau », pièce de plomb gravée, signe de reconnaissance. Les Dragons du Roi pourchassent les enfants. Les jeunes filles sont enfermées au couvent dit des nouvelles Catholiques de Pons, les garçons envoyés à Poitiers. Certaines activités professionnelles ne peuvent être exercées que si le curé atteste de bonnes pratiques catholiques.
La reconstruction
En 1789, la liberté religieuse est reconnue. Elle est actée dans la constitution de 1790. La tourmente révolutionnaire interrompt la reconstruction des Eglises. En 1802, les articles organiques reconnaissent l’existence des cultes : catholique, protestant et juif. Un temple, (en fait la salle dite n°5 à gauche de la salle Saintonge à la mairie) est concédée aux protestants qui sont peu nombreux et qui ont du mal à se réorganiser. En 1833, on dénombre 103 âmes. C’est à cette époque que va se développer un mouvement de réveil religieux animé principalement par Lucien des Mesnards, domicilié au Douhet et qui entraina de nombreuses conversions et porte le nombre de fidèles à près de 700.
Quant au projet d’un nouveau temple, le temple actuel, le conseil presbytéral décide d’en acquérir le terrain en 1897. Et ce n’est que 9 ans plus tard, en 1906 que le temple sera enfin terminé.
Photo : Statue Bernard Palissy
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